Et oui!

Le poésie a aussi sa place sur ce site.

J’aime écrire des poésies

Que je partage avec des amis

Ce n’est pas de la frime

C'est juste que j’aime la rime.

Fantasmagorie érotique

de Jean-Pierre Malacamp.

 

Sur l’écran noir de mes nuits,

tu apparais en couleur.

Dans ta robe d’organdi,

tu fais palpiter mon cœur.

 

Rayonnante dans cette tenue légère

tu éveilles en moi l’instinct du loup,

celui qui veut croquer la bergère.

Tiens, un mouton se frotte à tes genoux,

 

Au diable les moutons,

et vive la toison.

Sous ta robe je me jette,

je n’en perds pas une miette.

 

Soudain une cloche tinte,

le mouton me fait sûrement une feinte.

Je tends l’oreille,...

et... c’est mon portable qui me réveille.

 

Au diable le progrès

il nous ramène à la réalité.

j’étais si bien,

j’y reviendrais demain.

 

JP.M.

L’éloge du pêcheur. de JP.M.

  

Le pêcheur au bord de l’eau,

caché derrière les roseaux,

 

les yeux rivés sur le bouchon,

il attend le poisson.

 

Le pêcheur au bord de l’eau,

fait l’admiration des badeaux.

 

Assis sur sa garbuste,

il a des airs d’Auguste.

 

Il rend le bonjour aux promeneurs,

car c’est poli un pêcheur.

 

Un oeil vissé sur le bouchon

l’autre à la recherche d’émotions .

 

On ne s’ennuie pas à la pêche,

suffit d’avoir un bon coin

bien sur il faut y être à la fraîche

et s’installer sans faire du foin.

 

Après il n’y a plus qu’à appâter

et surtout patienter.

 

Le pêcheur s’intéresse à tout ce qui se passe

sur la rive d’en face.

En manque d’action,

d’une belle flâneuse il tente d’attirer l’attention.

Il lui lance une plaisanterie fine

qui devrait amuser la coquine.

 

J’ai un gros poisson,

combien de temps la cuisson?

Encore un sourire

et je vous le met à cuire.

 

Avouez que le pêcheur

est un sacré farceur.

 

..........................................Jean-Pierre Malacamp.

 

  

Le temps.  (JP.M 12 oct. 2011)

 

 

Il y a un temps pour tout :

Il y a le temps des cerises, celui des champignons,

Le temps de chien, le temps d’une cigarette,

Le temps d’une valse à trois temps,

Mon préféré ?  Le temps des amours.

 

 

 

Il peut être court ou bien long le temps.

-Pour un Œuf coque, le temps c’est trois minutes.

Pour une gestation, le temps c’est neuf mois.

 

-Il peut être ensoleillé ou pluvieux le temps

-On le dit beau ou mauvais le temps.

 

-Il passe, le temps, parfois même en courant.

 

-Certains n’ont pas le temps,

Alors que d’autres le prennent, le temps.

-J’en connais qui ne le prennent jamais le temps,

Histoire de gagner du temps.

 

-Certains y vont de temps en temps,

D’autres y vont tout le temps.

 

-J’en connais qui le font de temps en temps,

Alors que pendant ce temps, d’autres le font tout le temps.

 

Quand il est perdu il ne se rattrape jamais, le temps.

Alors prends du bon temps

en prenant le temps de vivre le temps présent.

 

A 30 ans je n’avais pas le temps,

J’en ai le double maintenant et j’ai tout mon temps.

 

Jean-Pierre Malacamp.  (12octobre 2011)

Du rosier, le vent a fait tomber une fleur blanche

Mais qui l’eut cru ?

Elle ne s’avoue pas vaincue

Et lentement elle remonte sur sa branche.

 

Il est fou ce poète, quel couillon !

Il a confondu avec un papillon.

 

jpm.

 

La romance de la belle Margot   J-Pierre M. le 18 juin 2016

 

 

Margot est une jolie fille

Elle  vient d’avoir  vingt ans.

Elle a de nombreux soupirants,

Mais n’a jamais eu d’amants.

 

De jour comme de nuit,

Sa mère la surveille

Et son père, oui son père

Qui  est un grand chasseur

A  un fusil qui nous fait trop peur.

C’est pour cela

Que l’on n’ose même pas

L’inviter à danser

Et encore moins, lui voler un baiser.

Du coup à toutes les fêtes, Margot reste assise,

Assise sur une chaise et ne fait que pleurer.

 

Comme le temps passe,

Margot a 50 ans.

Son père  maintenant,

Ne va plus à la chasse.

Et sa mère bien lasse,

Aimerait avoir des petits enfants.

 

Aujourd’hui dans le village,

Tous les gars sont en ménage,

Avec  de moins jolies filles,

Qu’ils aiment et qu’ils titillent.

 

Et la Margot est sur les dents,

Elle n’a toujours pas d’amant.

Pour passer son chagrin,

Parait qu’elle dort avec un chien.

 

Filles et garçons,

Retenez bien la leçon :

Passez vous de l’avis de vos parents

et fricotez  tant qu’il est temps.

 

J-Pierre le 18 juin 2016

Les petits derniers

 

L’ombrelle et le parapluie.

 

Contrairement à son cousin le parapluie

Tout l’été, une ombrelle était de sortie.

Hum !  faisait’ elle, accrochée nuit et jour à ce porte manteau

je m’ennuierai par un temps si beau.

à mon sujet n’ayez point d’inquiétude

En cet instant , je veille sur le vestibule

Pendant que vous restez planté là, sans bouger

Avec madame  je visite jardins et musées.

Ne vous inquiétez pas pour moi

en cet endroit  je suis le roi.

mon ami le chapeau peut en témoigner.

Dans quelques mois,

personne d’autre que lui et moi

empêchera monsieur de se mouiller.

On ne vous sort que par mauvais temps

et vous trouvez cela charmant.

Vous qui visitez les jardins par beau temps,

sachez  que toute belles plante a besoin d’eau

et celles qui en sont privées

finissent toutes desséchées.

 

 

JPierre M  le 06.12.2018 

 

L’orchestre  qui  chambre.

J-Pierre Malacamp le 9.12.2018

 

L’œil rivé sur la belle,

n’en perdant pas une miette,

le chef d’orchestre

d’une main leste

relève  sa baguette   ( non pas sa braguette )

 

Cette belle  rondelette

en a fait des conquêtes.

Et pourtant,

tous les instruments

s’y  sont cassés les dents.

 

Il se dit dans la fosse,

que si elle est si grosse,

c’est certainement 

le trombone à coulisse,

il lui fait  régulièrement

du rentre dedans,

on les a surpris en coulisses.

 

Cet hiver

après un concert ,

dissimulés derrière le rideau

ils jouaient en duo.

L’instrument à vent

lui soufflait  dedans,

elle vibrait de toute ces cordes.

Plus il soufflait ,

plus elle enflait.

 

C’est beau deux instruments qui s’accordent

Maintenant sur Youtube : https://youtu.be/RpR7XvN5ikc

Proverbe chinois 

 

Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse, de voler au dessus de votre tête, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux.

 

 

 

Je vous laisse apprécier ce texte .

La déclaration suggérée et jamais dévoilée

d'un homme d'église à une de ses paroissiennes.

 

 

Le mot et la chose 

 

     

Madame, quel est votre mot,
Et sur le mot et sur la chose ?
On vous a dit souvent le mot,
On vous a fait souvent la chose.
Ainsi, de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose.
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose.
Pour moi, voici quel est mon mot,
Et sur le mot, et sur la chose :
J'avouerai que j'aime le mot,
J'avouerai que j'aime la chose.
Mais, c'est la chose avec le mot,
Mais, c'est le mot avec la chose,
Autrement, la chose et le mot
A mes yeux, seraient peu de chose.
Je crois même, en faveur du mot,
Pouvoir ajouter quelque chose ;
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose :
C'est qu'on peut dire encore le mot,
Alors qu'on ne fait plus la chose.
Et pour peu que vaille le mot,
Mon Dieu, c'est toujours quelque chose !
De là, je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose.
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose.
Et pour quelque jour où le mot
Viendra seul, hélas, sans la chose,
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose.
Pour vous, je crois qu'avec le mot,
Vous voyez toujours autre chose.
Vous dites si gaiement le mot,
Vous méritez si bien la chose,
Que pour vous, la chose et le mot
Doivent être la même chose.
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose,
Mais quand je dis que le mot
Doit être mis avant la chose,
Vous devez me croire à ce mot,
Bien peu connaisseur en la chose.
Eh bien, voici mon dernier mot,
Et sur le mot et sur la chose :
Madame, passez-moi le mot
Et je vous passerai. la chose.

 

 

Abbé de l'Attaignant (1697 - 1779, Chanoine à Reims)

 

 

Et celui ci ? il serait dommage qu'il tombe dans les oubliettes.

 

 

Charles Cros.  (1842-1888)

 

Un poète et inventeur compatriote méconnu ,

né dans l'Aude comme votre serviteur.

 

 

Vous avez certainement déjà entendu "le hareng saur"

(un truc amusant pour se moquer des gens qui se prennent trop au  sérieux.) 

Tous les 20 ou 30 ans un artiste le ressort pour le plaisir de ceux qui le découvrent.

 

L’interpréter est pour moi un vrai plaisir.

 

 

Le hareng saur


Il était un grand mur blanc nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle gros, gros, gros.

Alors il monte à l'échelle haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur sec, sec, sec.

Il redescend de l'échelle haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle longue, longue, longue,
Très lentement se balance toujours, toujours, toujours.

J'ai composé cette histoire simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens graves, graves, graves,
Et amuser les enfants petits, petits, petits.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Cros

 

Voici une fable écrite en prose qui fut inspirée par une fable de Jean de la Fontaine dont je suis fan.

 

 

Invitation de la Folie !
(Fable inspirée de la poésie" L'Amour et la Folie "de Jean de la Fontaine).


La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
Tous les invités y allèrent.
Après le café la Folie proposa :

On joue à cache-cache ?
Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter…
je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.

1, 2, 3… La Folie commença à compter.
L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
La Joie courut au milieu du jardin.
La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.

CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher…
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité…
Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :

Où est l'Amour ?
Personne ne l'avait vu.
La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.
Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri : C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
L'Amour accepta les excuses.
Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours…

L'Amour et la Folie de Jean de La Fontaine

 

Tout est mystère dans l'Amour,
Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance :
Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour
Que d'épuiser cette science.
Je ne prétends donc point tout expliquer ici :
Mon but est seulement de dire à ma manière
Comment l'aveugle que voici
(C'est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J'en fais juge un amant, et ne décide rien.
La Folie et l'Amour jouaient un jour ensemble :
Celui-ci n'était pas encor privé des yeux.
Une dispute vint : l'Amour veut qu'on assemble
Là-dessus le conseil des dieux ;
L'autre n'eut pas la patience ;
Elle lui donne un coup si furieux,
Qu'il en perd la clarté des cieux.
Vénus en demande vengeance.
Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris :
Les Dieux en furent étourdis,
Et Jupiter, et Némésis ,
Et les Juges d'Enfer, enfin toute la bande.
Elle représenta l'énormité du cas :
Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas :
Nulle peine n'était pour ce crime assez grande :
Le dommage devait être aussi réparé.

Quand on eut bien considéré
L'intérêt du Public, celui de la Partie,
Le résultat  enfin de la suprême Cour,
Fut de condamner la Folie
A servir de guide à l'Amour.